Musique

La vielle à roue

Aux environs de l’an mille, dans une Europe médiévale, nait la vielle à roue. De la famille des instruments à cordes frottées, celles-ci le sont par un archet infini : une roue actionnée par une manivelle. Instrument d’abord mélodique un bourdon y est rajouté (note continue) puis, plus tard dans l’histoire, une capacité rythmique.

D’abord soutien aux chants religieux, la vielle à roue s’évade des églises pour devenir profane, soutenir des chants plus populaires et de la musique à danser. L’adjonction de la fonction rythmique y aide grandement. Au XVIII siècle, elle connait un âge d’or entre les mains de compositeurs de musique baroque, intégrant les musiques de cour.

Après la révolution, la vielle à roue redevient l’instrument populaire qu’elle était puis tombe petit à petit dans l’oubli avant que le renouveau du folklore des années 1960 ne vienne la sortir de la poussière. Dès lors, elle fera l’objet de toutes les expériences possibles de la part des luthiers comme des musiciens, intégrant l’électrification d’une part et diversifiant son répertoire d’autre part. On la retrouve dans la musique contemporaine, rock, jazz, blues, arabo-andalouse et orientale … La créativité des luthiers et celles des musiciens continue de la faire évoluer.

Mon apprentissage

Je joue de la vielle à roue depuis 2008, débutant avec Sébastien Tron puis Pascal Lefeuvre, j’ai également suivi des stages et masterclass avec des grands noms de la vielle comme Valentin Clastrier, Gregory Jolivet, Romain Baudoin, Anne-Lise Foy, Yann Gourdon, Gilles Chabennat.

Au sein de l’association APPI, je prends des cours avec Pascal Lefeuvre qui est ma principale influence, anime des bals de musiques traditionnelles. Avec l’atelier musique du monde de l’EMP, je joue avec de nombreux musiciens un répertoire très varié (oriental, latino, africain, européen, indien…).

Depuis quelques années je donne des cours de vielle à roue à des débutants et j’ai l’honneur d’assister Pascal Lefeuvre dans les stages qu’il organise et anime l’été en Dordogne.

Je reste un musicien amateur, ne sachant que très péniblement lire la musique, bidouillant sur une guitare ou une basse, stressé quand il faut donner une représentation, que ce soit en duo ou dans un large groupe. La musique est un médium de partage d’émotions, de sensibilité, de voyages, de mondes et, malgré le stress, le plaisir de ce partage est immense et riche.